Provenance : Royaume-Uni | Éditeur : Arrow Films | Date de sortie : 28 mai 2024

Format vidéo
2160p24 – Ratio 1.85
Dolby Vision / BT.2020 – Encodage HEVC
Master intermédiaire 2K

Bande-son
Anglais DTS:X
Anglais DTS Headphone:X

Sous-titres
Anglais

Crimson Peak
4.5/5

Artistique : 8 | Vidéo : 10 | Audio : 10

L'édition limitée est disponible à la vente en France auprès de notre partenaire Metaluna Store en cliquant ici 👉 Crimson Peak 4K Limited Edition

Il est porté à l’attention de nos chers lecteurs qu’outre le matériel de visionnage précisé et utilisé, le rendu peut différer d’une installation à l’autre, qu’elle soit calibrée ou non, de même que les préférences et attentes personnelles sont susceptibles d’influer sur la notation. De surcroît, les images figurant dans l’article ne sont pas représentatives de l’édition testée.

Matériel et condition de test (Config. HP : 5.1.4)
Diffuseur vidéo : Sony Bravia XR-65A95L (Dolby Vision sombre)
Sources : Oppo UDP-203 Audiocom Reference | Zappiti Reference
Enceintes : Sennheiser Ambeo Soundbar Max (DTS:X), SVS SB-4000

Diapositive précédente
Diapositive suivante

ŒUVRE - La Jeune Fille et la Mort

À la suite d’une tragédie familiale, Edith Cushing, une riche héritière, est déchirée entre l’amour qu’elle porte à son ami d’enfance, le docteur Alan McMichael, et son attirance pour le mystérieux Sir Thomas Sharpe. Alors qu’elle tente d’échapper aux fantômes de son passé, elle va découvrir les terribles secrets d’une sombre demeure…

Célébrant le cinéma gothique anglais (la Hammer) tout en convoquant les couleurs du Giallo, ce drame en costumes victoriens errant dans des décors architecturaux grandioses voit se côtoyer romantisme (un triangle amoureux) et épouvante au sein d’un récit théâtral mystérieux. Et hanté par un Guillermo del Toro en pleine possession de ses moyens, ce sombre conte de fées à la beauté graphique renversante, aux interprètes inspirés (Mia Wasikowska, Tom Hiddleston et Jessica Chastain dans des rôles taillés sur mesure) et à la mise en scène élégante, autorise les morts à dialoguer avec les vivants pour évoquer l’impact du passé sur nos vies et mieux dénoncer la nature sanglante du capitalisme. Un petit bijou dans le genre.

« Je veux seulement qu'on me fasse bon accueil. À partir de ce jour, je veux que cet endroit ne respire que l'amour, la joie et la chaleur. »

IMAGE - En rouge et blanc, j'affronterai ma peur

Approuvé par « Guillermo Totoro » en personne, ce transfert UHD Dolby Vision issu d’un DI 2K magnifie la photo somptueusement troublante de Dan Laustsen (Le Pacte des loups, Nightmare Alley, John Wick : Chapitre 4) alors même que le précédent Blu-ray (paru en 2016 via Universal) était déjà exceptionnel. Un travail d’orfèvre que l’encodage effectué par David Mackenzie de Fidelity in Motion (le meilleur dans son domaine) vient consolider avec une insolente perfection (un débit binaire dépassant quasi systématiquement les 90 Mbit/s).

La définition ne baisse pas une seconde même lors des scènes plongées dans la pénombre, tous les plans gagnent en netteté (les pores de peau sur les visages, les détails sur les costumes et les éléments de décors) là où une certaine douceur s’était faufilée dans les recoins de son homologue 1080p et le bruit occasionnel (notamment lors des passages les plus sombres) n’est plus que de l’histoire ancienne.

La palette colorimétrique absolument luxuriante et délicatement équilibrée (de bleus glacés, rouges sanglants, verts d’écume et jaunes d’or) embrasse sans réserve l’aplomb de ses primaires qui arborent une vibrance accrue, les contrastes renforcés développent des noirs plus pénétrants (à la stabilité impérissable) ainsi que des blancs à la pureté encore plus absolue (la neige) et les sources lumineuses, savamment étudiées, bénéficient de reflets plus ardents (les bougies rougeoyantes).

Crimson Peak

SON - Butterfly, my butterfly 🎶

Formidablement immersive et agréablement homogène, cette bande-son DTS:X d’une délicate subtilité engage avec générosité toutes les enceintes mises à sa disposition pour libérer un paysage sonore à la personnalité marquée (simultanément poétique et horrifique).

Le champ sonore est extrêmement large, la dynamique ne faillit à aucun moment, l’activité spatiale est abondante (les craquements du manoir, les phénomènes paranormaux) avec une présence surround brillamment conduite (la balle du chien) et une verticalité doctement cultivée (la pluie, les « respirations » de la vieille bâtisse, les vibrations de la cage de fer branlante qui sert d’ascenseur, etc.), les dialogues restent facile à saisir tout du long, la musique enchanteresse signée Fernando Velázquez est reproduite avec une impressionnante fidélité et le canal LFE, sollicité à un rythme régulier, délivre des basses fréquences venues d’outre-tombe.

CONCLUSION - Les fantômes existent

Accueilli avec une fraîcheur abstruse à sa sortie, ce conte baroque (à l’ère de la révolution industrielle) visité par les fantômes du passé devrait recouvrer l’estime qu’il a toujours mérité sur support 4K Ultra HD (des prestations A/V aristocratiques), un écrin grandement à la hauteur de sa majestueuse beauté macabre. Soyez donc les bienvenus à Allerdale Hall !

Nyctalope comme Riddick et pourvu d’une très bonne ouïe, je suis prêt à bondir sur les éditions physiques et les plateformes de SVOD. Mais si la qualité n'est pas au rendez-vous, gare à la morsure ! #WeLovePhysicalMedia

5 1 voter
Évaluation de l'article
S’abonner
Notifier de
guest
0 Commentaires
Commentaires sur Inline
Voir tous vos commentaires
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x